Guide Reprenariat
11 stratégies pour générer plus de profit
Introduction
Votre entreprise tourne, mais a du mal à décoller ? Vous ne disposez pas d’une trésorerie suffisante pour investir ou recruter, entre autres besoins ? Vous vous demandez certainement comment générer plus de profit afin d’atteindre un stade supérieur de développement, et c’est une question que se posent la plupart des entrepreneurs.
La croissance organique passe par un taux plus élevé de profitabilité, et rentrer de l’argent doit donc être l’un de vos objectifs centraux, même si ce n’est pas l’unique raison d’être de votre société. Car sans profits significatifs, vous ne disposez d’aucun levier pour innover ou faire avancer votre activité.
Un réflexe courant, dans ce contexte, est de se contenter d’augmenter ses prix de vente en espérant voir son CA suivre le mouvement, mais non seulement cela peut se révéler contre-productif… c’est aussi une approche bien insuffisante. En réalité, les stratégies sont nombreuses et nous vous proposons d’en parcourir onze dans le cadre de ce guide. Onze façons de rendre votre entreprise plus profitable et donc capable de relever les défis de demain, quel que soit votre secteur d’activité.
Découvrons-les dans le détail dès maintenant !
1 - 4 stratégies relatives à l’offre
Quand vos ventes sont timides, l’une des premières questions que vous devez vous poser est la suivante : mon offre est-elle adaptée et alléchante ? C’est en ayant une vision objective de ce que vous proposez que vous allez pouvoir déterminer vos axes prioritaires de progression.
Si vos clients se font trop rares, il est probable que vous ne répondez pas à leurs attentes, ou pas suffisamment. Pour le savoir, la meilleure chose à faire est de le leur demander directement, via un questionnaire de satisfaction, par exemple. À partir de leurs avis, vous allez pouvoir mettre en place certaines des stratégies présentées dans cette partie.
Redéfinir votre offre
Cette étape est quasi incontournable, puisqu’elle découle directement de l’analyse de ce que vous auront dit vos clients. Votre objectif, à ce stade, est de mesurer l’écart entre ce que vous proposez et ce qu’espère votre clientèle. En faisant le point, vous allez découvrir, par exemple, que :
1
Votre offre subit une concurrence extérieure trop importante contre laquelle vous ne pouvez pas vous battre, pour de multiples raisons.
2
Vos clients se méfient de votre entreprise, à la suite d’une mauvaise expérience passée.
3
Vos produits ou services ne répondent pas aux attentes et créent de l’insatisfaction.
4
Vous ne démarchez pas proactivement votre clientèle et elle ne vous connaît donc pas assez.
5
Votre offre manque de « sex appeal », de façon générale, et n’intéresse pas grand monde.
En fonction des retours majoritaires, vous allez devoir redéfinir ce que vous vendez, à qui vous le vendez, et comment vous le vendez, en travaillant sur vos carences. Par exemple, les réponses les plus courantes aux cinq problématiques que nous venons de voir pourraient être les suivantes :
1
Changer de secteur d’activité ou modifier votre clientèle cible, pour sortir de l’état de concurrence trop forte que vous subissez. Parfois, il s’agit simplement de changer de gamme (passer du discount au premium, ou inversement) pour trouver un second souffle.
2
Recréer un lien de confiance en vous engageant personnellement (appel téléphonique ou email aux clients concernés, communication autour d’une nouvelle charte d’entreprise déterminant vos valeurs, etc.).
3
Élever le niveau de qualité de votre offre, qu’il s’agisse des procédures de fabrication et de livraison, pour des produits, ou du niveau d’exécution des prestations, pour des services.
4
Revoir votre politique commerciale et vos procédures marketing, pour capter l’attention et rendre votre société plus séduisante.
5
Repenser les packagings, les slogans et tout ce qui définit votre image de marque, afin de créer plus de désir pour votre offre.
Cette étape de redéfinition est essentielle et peut vous mener vers des changements significatifs. Bien sûr, il est possible que votre sondage initial donne des résultats de satisfaction très élevés et, dans ce cas, vous n’aurez pas besoin de faire de grosses modifications. Mais la perfection n’est pas de ce monde et il est toujours bon de savoir ce que vos clients pensent de vous, ce ne sera donc jamais du temps de perdu !
À partir de là, vous allez aussi pouvoir implémenter tout ou partie des trois stratégies qui suivent et qui répondent à certaines des difficultés que nous venons de voir.
Créer de nouveaux produits
La nouveauté est toujours un levier d’intérêt : elle attise la curiosité, se prête au bouche-à-oreille et vous permet de communiquer plus facilement que si vous devez sans cesse parler de ce que vous faites déjà depuis des lustres. Bien sûr, certains clients aiment la stabilité et la simplicité qui l’accompagne, mais ils sont généralement moins nombreux que les amateurs de nouvelles découvertes.
Selon votre secteur d’activité, il est plus ou moins facile de tabler constamment sur l’évolution de votre offre, mais c’est une stratégie à appliquer chaque fois qu’elle est pertinente. Et créer de nouveaux produits ne signifie pas que vous devez constamment réinventer la roue, puisque vous pouvez aussi vous contenter de :
- 1Proposer une version plus complète d’un produit existant.
- 2Offrir des fonctionnalités mises à jour.
- 3Intégrer de nouvelles variantes (finitions, coloris, etc.)
- 4Garder un produit de base, mais changer certaines de ses caractéristiques centrales (matériau ou possibilités d’usage).
Créer un nouveau produit ne veut pas forcément dire que vous devez vous mettre à vendre des montres, si vous commercialisez des sacs à main. Par contre, intégrer dans votre offre le liège en plus du cuir va vous permettre de convaincre les végans que votre enseigne vaut le détour. Proposer un modèle plus grand et avec dix poches va vous aider à attirer les femmes qui n’aiment pas le minimalisme. Sortir du beige ou du noir pour offrir aussi des versions bleues ou rouges va rendre votre offre plus attractive pour les fantaisistes, et elle sera mieux perçue pendant la saison d’été. Etc.
Vous saisissez l’idée ? Le principe central est de donner une dynamique visible à votre entreprise, afin que vos clients puissent avancer avec vous et en parler autour d’eux. Même si vous n’avez pas la possibilité (technique ou financière) d’innover au sens strict du terme, comme le font les fabricants de produits électroniques, vous avez forcément un moyen de faire évoluer votre offre et d’éviter l’immobilisme commercial.
Cela est aussi vrai pour les services, avec un peu d’imagination : nouveaux forfaits, nouvelles options premium, nouveaux supports pédagogiques, nouveaux outils de mise en relation, nouvelles plages horaires, contenus mis à jour, etc. Que vous fassiez du coaching, de la formation, du tutorat, entre autres possibilités, vous avez forcément des idées de développement. Vos clients et prospects ne sont pas statiques, vous ne pouvez donc pas l’être non plus.
Parier sur la rareté
En fonction de votre domaine de vente, il peut être plus efficace de jouer la carte du « introuvable ailleurs » que du petit prix censé attirer les foules. D’abord parce que vous vous débarrassez mécaniquement d’une partie significative de la concurrence, et ensuite parce que cela vous permet de justifier des prix plus élevés. Et si les gens aiment suivre les effets de mode, ils aiment aussi pouvoir se démarquer ! C’est donc un argument très porteur.
Vous pouvez considérer que votre produit ou service est rare si :
- 1Il n’est pas facile de trouver la même chose (ou un équivalent très proche) chez vos concurrents.
- 2Il apporte une valeur ajoutée évidente à l’acheteur (bénéfices ou réduction d’inconvénients).
- 3Il ressemble à une offre en apparence semblable vendue par d’autres enseignes, mais inclut des avantages, fonctions ou caractéristiques exclusifs.
- 4Il permet au client de se distinguer des autres acheteurs.
Attention, un objet insolite n’est donc pas forcément « rare » au sens où nous l’entendons ici : si c’est un gadget totalement inutile qui ne répond pas au second des quatre critères, vous pourrez peut-être surfer temporairement sur l’argument de la rareté, mais il ne suffira pas sur le long terme. À vous de voir quelle est votre stratégie générale en la matière.
En développant une offre plus rare, vous pouvez communiquer en toute honnêteté sur des valeurs et slogans tels que « exclusif », « non commercialisé ailleurs », « disponible seulement ici », « réservé à ceux qui ne veulent pas ressembler à tout le monde », etc. Évidemment, vous devez pouvoir prouver vos affirmations, le cas échéant, sous peine de perdre toute crédibilité. C’est donc une stratégie à développer avec sérieux et précautions, en la réservant surtout à des produits ou services de qualité premium que vous maîtrisez très bien.
Vous pouvez aussi l’appliquer de manière périphérique, par exemple en proposant le « satisfait ou remboursé » pendant six mois, au lieu des deux semaines légales dont se contentent beaucoup d’enseignes. Ou encore, en insistant sur une durée limitée pour profiter de tel ou tel avantage. Si vous ne pouvez pas agir directement sur le produit ou le service, il est néanmoins possible de rendre rares certains aspects de votre offre. À vous de voir comment utiliser ce critère à votre avantage.
La rareté est une des meilleures méthodes pour augmenter significativement vos prix de vente moyens, et donc votre rentabilité, même si vous devez parallèlement investir un peu plus pour la fabrication/création de vos produits ou services que dans le cas d’une offre plus généraliste qui vous coûte moins cher en production.
Développer la vente croisée
L’augmentation du panier moyen est un classique de la vente en ligne, qui s’est elle-même inspirée des pratiques de certaines vieilles enseignes comme McDonald’s : la question « voulez-vous des frites et un dessert avec votre burger ? » a conduit à la création de leurs menus et formules il y a déjà bien longtemps.
Profiter de l’achat d’un client pour lui proposer d’autres produits ou services, alors qu’il est psychologiquement disponible, est toujours une excellente idée. Encore faut-il s’y prendre correctement. S’il est sur le point de vous acheter une cafetière et que vous tentez de lui vendre une tondeuse à gazon, il est fort probable qu’il s’en ira les mains vides !
Tout d’abord, il est important de comprendre que la vente croisée repose sur deux aspects qui sont souvent confondus :
Ces deux principes peuvent être mélangés (toujours à bon escient !) avec des indicateurs de rareté ou d’urgence qui peuvent les rendre encore plus efficaces. Le tout est de trouver le bon équilibre pour séduire le client sans lui faire peur et sans qu’il ait l’impression qu’il est victime de vente forcée. À trop forcer le trait, vous prenez le risque de rater la vente initiale, ce qui n’est évidemment pas le but, alors sachez faire preuve de modération !
Toutes ces stratégies relatives à votre offre sont complémentaires et leur efficacité respective peut varier en fonction de votre domaine de vente, de la notoriété de votre entreprise, de votre ancienneté dans l’activité et de vos modes de commercialisation. Testez chacune d’elles afin de trouver l’approche la plus efficace pour vous.
2 - 2 stratégies relatives à la vente
La qualité de votre offre est cruciale, mais elle ne suffit pas : vous pouvez avoir les meilleurs produits ou services au monde, cela ne vous servira à rien si vous ne travaillez pas sur le développement de la vente elle-même. Pour cela, deux stratégies complémentaires : jouer de temps en temps sur les opérations relatives aux prix, tout en ayant les meilleurs arguments de vente possibles.
Proposer des promotions
La promotion est un excellent moyen de répondre à plusieurs besoins, côté client, mais aussi côté entreprise :
- 1Elle vous permet d’attirer vos prospects, via un produit offert ou à très bas prix, pour ensuite lui proposer autre chose de plus cher ou de plus engageant (on revient alors au principe de la vente croisée, évoqué plus haut).
- 2Elle vous aide à écouler des stocks invendus et d’anciennes collections, si vous commercialisez des produits, ou à remplir des créneaux vides qui vont « se perdre », si vous vendez des services planifiés.
- 3Elle vous donne les moyens de jouer sur le critère de l’urgence, puisque le propre d’une promotion est qu’elle ne dure pas.
- 4Elle peut vous aider à mieux faire jouer le bouche-à-oreille, dans le cadre d’une opération qui est bien relayée.
Attention, c’est un levier qui doit, lui aussi, être manié avec un peu de subtilité. Par exemple, si votre offre de base est premium, la brader peut être très mal perçu par votre clientèle « VIP ». C’est pour cette raison que les marques de luxe ne font jamais de promotions : la qualité et le prestige de leurs produits ne se négocient pas au rabais. Parfois, mieux vaut donc d’abstenir totalement plutôt que de faire fuir votre clientèle cible principale.
N’oubliez pas non plus que les soldes sont encadrées légalement et que « trop de promo tue la promo ». Évitez absolument la politique des prix barrés en permanence, qui non seulement décrédibilise complètement votre entreprise auprès des clients, mais peut aussi être sanctionnée par l’administration fiscale, lorsqu’elle est clairement abusive. Une promotion doit pouvoir se justifier, à la fois légalement et commercialement, pour être vraiment efficace.
Elle doit aussi rester rentable pour vous, c’est-à-dire que le nombre de clients gagnés via la promotion doit plus que compenser la perte d’argent subie à chaque vente, en raison du prix réduit. Si ce n’est pas le cas, l’opération est blanche et ne vous sert pas à grand-chose, si ce n’est à développer un peu votre notoriété. Par conséquent, calculez bien vos marges en amont et assurez-vous que votre campagne promotionnelle en vaut la peine.
En résumé, sachez adapter ce type d’opérations à votre clientèle, n’en abusez pas, pour qu’elles restent attractives aux yeux de vos prospects, et gardez en tête qu’elles sont avant tout un outil pour élever le panier moyen de vos clients et gagner en profitabilité… mais qu’il ne s’agit pas d’une fin en soi. En d’autres termes, vous n’êtes pas marchand de tapis !
S’appuyer sur de meilleurs vendeurs
Selon que vous vendez des produits ou des services, en ligne ou de manière plus traditionnelle, vos « vendeurs » peuvent être des personnes physiques ou des arguments écrits, via le copywriting de votre site en ligne. Dans les deux cas, il est indispensable que ces vendeurs soient plus que « juste compétents ». Ils doivent être convaincants, motivés et motivants, et soucieux de convertir la visite d’un prospect en commande.
Car l’augmentation de votre profitabilité passe aussi par la croissance de votre taux de conversion : si vos « visiteurs » sont nombreux, mais repartent sans acheter, c’est une perte sèche. Et elle vous coûtera même de l’argent, puisque faire venir ces personnes dans votre magasin ou sur votre site Web découlera sans doute d’actions publicitaires payantes.
Que vous embauchiez quelqu’un pour accueillir physiquement votre clientèle ou pour rédiger vos pages de vente et autres supports en ligne, les bases de votre recrutement et de votre suivi sont à peu près identiques, à quelques variantes près qui dépendront du mode de vente :
- 1Ces personnes doivent être sélectionnées selon quelques critères essentiels dans le domaine de la vente : amabilité, contact agréable, facilité pour s’adresser aux autres et pour argumenter, envie de convaincre, sens de l’empathie, capacité à mettre en confiance, très bonne maîtrise du langage, clarté du raisonnement, rapidité à répondre aux objections, etc.
- 2Elles doivent être formées pour répondre précisément à vos besoins, ce qui inclut une bonne connaissance de votre contexte d’activité et de vos objectifs, tout en ayant les moyens d’accomplir leurs missions (des outils et indicateurs clairs, entre autres choses). Plus elles seront intégrées, plus elles seront aussi impliquées.
- 3Vous devez encadrer leur activité pour pouvoir vite rectifier ce qui ne va pas, notamment au début de la collaboration. Suivez attentivement les chiffres, dont le taux de conversion, et n’oubliez jamais que vous êtes responsable de tout ce qui se passe dans votre entreprise, y compris des performances de vos collaborateurs.
L’étape de la conversion d’un prospect en client est capitale et doit toujours faire l’objet d’une attention particulière : vous ne pouvez pas vous permettre d’avoir des vendeurs ou un copywriting médiocres, car ce serait jeter par la fenêtre tout l’argent et les efforts consentis en amont. Choisissez l’excellence, dans ce domaine, et ne lésinez pas sur les moyens que vous lui affectez.
Ces deux stratégies ont leur importance, la première étant de nature ponctuelle, alors que la seconde est un développement constant et de longue haleine.
3 - 3 stratégies relatives aux clients
Si la profitabilité passe par une offre de grande qualité couplée à des processus de vente impeccables, l’essentiel est d’abord de revenir à la base : vos clients. Qui sont-ils, que veulent-ils, comment les séduire sur le long terme ? Ce sont ces questions-là que vous allez explorer à travers trois stratégies complémentaires, afin d’augmenter votre profitabilité.
Identifier vos types de clients
Un vendeur de voitures et un vendeur de t-shirts ne doivent pas répondre aux mêmes enjeux, principalement en raison du prix de vente de leurs produits. En effet, l’acte d’achat de tel ou tel article est plus ou moins simple, plus ou moins rapide en fonction du contexte. L’analyse de votre secteur d’activité va donc être une première étape pour savoir si vos clients appartiennent plutôt à :
- 1La catégorie des clients impulsifs : ceux qui sont capables d’acheter en quelques minutes un produit ou service qui leur plaît, sans trop réfléchir. Ce sera a priori votre clientèle majoritaire, si votre offre est à petit prix, sans réelle notion d’engagement qui nécessite que votre prospect se pose cent mille questions.
- 2La catégorie des clients réfléchis : ils ont besoin d’être mis en confiance, d’avoir des éléments de réassurance et de fiabilité. Cette clientèle se retrouve beaucoup dans les offres de type « milieu et haut de gamme », où les risques de déception sont plus nombreux et peuvent constituer autant de freins psychologiques.
- 3La catégorie des clients réguliers : ils sont dans une recherche d’habitudes et de proximité. Ce sont les clients des boutiques de quartier, des grandes marques qui misent sur un marketing tourné vers les fans (comme Apple), mais aussi les abonnés à un service qui leur convient. Ils ont noué un lien spécial avec l’enseigne et elle occupe une place spéciale dans leurs actes d’achat.
Évidemment, il existe des acheteurs impulsifs pour les voitures de sport, des acheteurs réfléchis pour les gadgets à petit prix, et des abonnés complètement infidèles : la séparation entre ces catégories n’est pas absolue et systématique. Mais cette répartition vous permet, en fonction de votre activité existante, d’analyser le profil majoritaire de vos clients.
Votre premier objectif, pour plus de rentabilité, va être d’augmenter le nombre d’impulsifs par rapport au nombre de réfléchis, car ils achètent plus facilement, dès leur première visite. Pour cela, votre offre doit être très séduisante et vous allez donc revenir aux stratégies relatives à l’offre développées dans la première partie.
Ensuite, votre objectif de long terme devra bien sûr être de transformer tous vos clients occasionnels, impulsifs comme réfléchis, en clients réguliers. Encore une fois, la nature de votre offre est importante : par exemple, vous pouvez inciter à la prise d’abonnement, en échange d’un prix réduit, pour vous assurer des entrées financières régulières. Mais il est aussi important de réfléchir à des stratégies additionnelles, en considérant les choses du point de vue de vos clients. Que pouvez-vous faire pour cultiver régulièrement leur intérêt envers votre marque ?
Relancer les clients inactifs
Il est beaucoup plus facile d’obtenir une seconde commande de la part d’un client existant que de faire l’acquisition d’un nouveau client : le premier vous connaît déjà, son niveau de confiance est plus élevé et il sait comment les choses se passent chez vous. C’est encore plus vrai pour un client qui a déjà commandé deux fois. À partir de trois, on peut presque dire que c’est un fan !
De plus, un ancien client est susceptible de dépenser beaucoup plus qu’un nouveau, en une seule commande. C’est normal, puisque les barrières psychologiques de type « doutes », « inquiétude », « peur de l’arnaque », etc. sont déjà franchies, dans son cas, et qu’il a moins de raisons de « faire attention, au cas où » qu’une personne qui vous découvre et fonctionne avec un haut niveau de méfiance.
Vous devez donc à tout prix réduire le taux d’inactivité de vos anciens clients en les faisant revenir, si vous voulez élever votre taux de profitabilité. Pour cela, les méthodes sont multiples et dépendent avant tout de la nature de votre activité. Vous pouvez développer :
Quelles que soient vos préférences, tout part d’une base clients à jour et bien renseignée. Pour cela, vous devez donc mettre en place des outils capables de vous donner, à tout moment, les noms et coordonnées de vos clients inactifs. Ne laissez jamais dormir cette liste de personnes et maintenez toujours le contact : après un certain délai, qui peut varier selon votre activité, ces anciens clients vont purement vous oublier et vous devrez quasiment repartir de zéro, comme s’ils n’avaient jamais acheté chez vous. Ce serait dommage, non ?
Cultiver la fidélité des clients actifs
Vos clients actifs sont un bien ultra précieux que vous devez « bichonner » en priorité. Votre objectif est triple, ici :
- 1Faire en sorte que ces personnes restent actives.
- 2Les faire passer de la catégorie « actives » à celle des « très régulières ».
- 3Les transformer, si possible, en véritables ambassadeurs pour votre marque.
La réalité, c’est qu’en gérant bien vos anciens clients actifs, vous allez découvrir que 80 % de vos profits viennent de cette catégorie, les nouveaux et les anciens inactifs ne représentant qu’un cinquième de vos bénéfices. C’est normal : les premiers ne vous coûtent plus rien en acquisition initiale, nécessitent peu d’investissement pour les relancer, et dépensent plus que les prospects.
Pour « capturer » cette clientèle sur le long terme, vous allez jouer sur plusieurs leviers possibles, comme :
Toutes ces approches ne sont pas pertinentes ou faciles à mettre en œuvre dans tous les domaines de vente, et la liste est loin d’être exhaustive, mais vous avez ici les bases de la philosophie à suivre : de la même façon qu’une relation amoureuse ou amicale s’entretient constamment par des mots et des gestes, les relations commerciales se cultivent avec soin et attention, elles aussi, si l’on veut qu’elles s’épanouissent !
4 - 2 stratégies relatives à votre entreprise
Dans cette dernière partie, parlons de votre entreprise elle-même : son fonctionnement est-il optimum ? Tirez-vous le meilleur parti possible des compétences et outils qui y sont disponibles ? Ce sont des questions importantes, car votre efficacité conditionne également votre profitabilité.
Si les heures de travail sont mal réparties ou utilisées, si les savoir-faire ne sont pas exploités correctement, si les missions ne sont pas affectées aux bonnes personnes, etc., vous perdez de l’argent. Et vos profits ne sont pas à la hauteur de ce qu’ils pourraient être si votre organisation était mieux adaptée. Car d’une plus grande efficacité découle une conséquence immédiate : vous pouvez gérer plus de clients.
Améliorer votre rapidité
En faisant les choses plus vite (sans y perdre en qualité, évidemment !), votre entreprise va récupérer du temps perdu qui va être allouable à d’autres activités : acquisition de nouveaux clients, développement de nouvelles offres, fidélisation des anciens, etc. Le tout est de ne pas confondre rapidité et précipitation, et de procéder avec méthode.
Voici quelques approches qui permettent d’améliorer la gestion du temps, à l’échelle collective de votre entreprise :
1
Bien former les personnes : vous éviterez les erreurs et hésitations qui demandent ensuite des correctifs et sont très chronophages. L’instauration de procédures claires et de référentiels accessibles par tout le monde permet de garder le cap et d’éviter les pertes de temps.
2
Éliminer tout ce qui ne sert à rien dans l’activité, comme les réunions qui ne débouchent sur rien de concret, en privilégiant les ordres du jour précis, les échanges écrits réguliers et les présentations courtes.
3
Utiliser des logiciels efficaces, qui font le travail de tri des informations, de gestion des priorités et d’organisation du temps.
4
Déléguer les missions à faible valeur ajoutée à des sous-traitants spécialisés, qui seront plus efficaces pour un coût généralement moins élevé.
5
Instaurer une bonne ambiance de travail : l’humain est toujours plus productif quand il est heureux dans ce qu’il accomplit.
6
Faire en sorte que tous les collaborateurs soient investis dans l’objectif commun de profitabilité : proposer des primes de type intéressement, par exemple, est une façon de dire « tout le monde est dans le même bateau » et d’inciter à l’efficacité collective.
Ces principes seront à adapter en fonction de la taille et du mode de fonctionnement de votre société. Plus elle est grande, plus vous allez aussi devoir mettre en place un management intermédiaire, capable de garder un œil sur les missions du quotidien et d’encadrer les personnes.
Dans tous les cas, traquez les plus grands facteurs de perte d’efficacité : l’éparpillement, l’absence d’objectifs clairs, la démotivation et le manque de sens dans le travail. Que vous ayez un ou cinquante collaborateurs dans votre entreprise, les mêmes grands principes sont à suivre.
Investir dans l’excellence
La profitabilité est un peu, finalement, le reflet direct du travail effectué dans votre entreprise : plus celui-ci est qualitatif, inventif et productif, plus vos résultats financiers vont s’en ressentir positivement. Pour cette raison, on pourrait résumer la bonne attitude à avoir en trois mots : temps, efforts et argent.
Votre société, même petite, n’est pas un hobby : elle doit mobiliser une grande partie de votre temps, et encore plus durant les phases cruciales de développement. Même si elle tourne depuis longtemps et que vous pouvez vous reposer sur une équipe en place, conservez toujours une grande discipline de travail personnel. Planifiez vos propres missions, organisez vos journées de façon claire, consacrez à votre business, chaque semaine, un nombre d’heures minimal prévu en amont, etc. Bref, ne vous laissez pas aller !
Ce temps ne doit pas être dépensé en vain : chaque heure de travail doit être synonyme d’efforts concrets. Ne vous reposez pas sur vos lauriers et considérez d’abord votre recherche de meilleure profitabilité comme une quête constante d’amélioration générale. Que pouvez-vous faire de plus pour votre clientèle ? Comment mieux travailler ? Comment faire en sorte que votre entreprise soit synonyme d’excellence ? Faites un point régulier avec vos collaborateurs, mais aussi avec vos clients, sélectionnez vos axes prioritaires de progression, et faites le maximum pour poursuivre ces objectifs.
Enfin, vous savez forcément que l’argent appelle l’argent : n’espérez pas grandir sans financement significatif. Ce n’est pas en payant vos collaborateurs au lance-pierres ou en essayant de travailler exclusivement avec des logiciels gratuits que vous allez pouvoir développer votre entreprise. Les bonnes équipes, les bonnes formations et les bons outils ont un coût, que vous devez toujours considérer comme un investissement… et non pas comme une simple dépense. La qualité se paye, mais elle se retrouve en bout de chaîne, avec de meilleurs résultats, et donc de plus gros profits.
En résumé :
Conclusion
Générer plus de profit est tout sauf une simple affaire de chiffres, comme vous pouvez le voir. C’est un savant mélange de techniques, d’attitudes et d’objectifs ambitieux. En travaillant à la fois sur votre offre, votre manière de vendre, vos clients et votre entreprise elle-même, vous vous assurez un développement complet et plus harmonieux.
Un business est un écosystème vivant, qui a besoin de temps et de soin pour s’épanouir pleinement et donner ses meilleurs fruits. Ne cédez jamais à la facilité en vous contentant de quelques rustines pour réparer ce qui ne marche pas bien : analysez l’existant, faites des tests et recommencez, jusqu’à trouver ce qui fonctionne bien pour vous, dans votre contexte particulier.
Nous souhaitons une belle croissance à votre entreprise !