Si vous êtes en train de réfléchir à un premier projet de reprise, vous êtes peut-être plongé dans tout un tas de détails administratifs, mais il est probable que vous n’avez pas pensé aux pièges les plus évidents : la plupart des débutants font l’impasse sur ces questions, par manque de recul et de vision d’ensemble.
Faisons un point sur 4 erreurs courantes qu’il est facile d’éviter, quand on les connaît et qu’on fait preuve de vigilance.
Erreur 1 : se passer de l’aide des pros
La reprise d’entreprise, surtout quand on ne connaît pas le sujet, a des répercussions importantes sur la vie professionnelle, mais aussi personnelle du repreneur. Elle mobilise du temps, de l’énergie et peut impliquer une certaine part de prise de risques.
Se lancer tête baissée sans l’accompagnement d’un expert en la matière (avocat, expert-comptable, etc.) est très dangereux : c’est grâce à lui que vous pourrez notamment savoir si l’opération a du potentiel ou non, alors ne construisez pas votre projet tout seul.
Erreur 2 : se tromper de vocation
La reprise d’entreprise n’est pas un hobby ou un choix par défaut. Pourtant, de nombreuses personnes sans intérêt réel choisissent cette voie, par exemple parce qu’elles n’arrivent pas à retrouver d’emploi salarié et se disent « bon, pourquoi ne pas tester ça ? ». Généralement, leur projet échoue rapidement…
Pourquoi ? Parce que la reprise d’entreprise est une vraie vocation. Le futur repreneur doit avoir absolument envie de se lancer dans l’aventure et avoir un profil qui reflète ce désir : il fréquente des groupes de repreneurs, il étudie la question constamment, il se forme sans cesse, etc. Sans cette base, il manquera de motivation et de crédibilité auprès des personnes qu’il devra convaincre lors du processus de reprise, à commencer par le cédant.
Erreur 3 : ne pas connaître les qualités requises
Pas besoin d’être un expert en plomberie pour reprendre une entreprise de ce secteur. Par contre, il est essentiel d’avoir les qualités d’un chef d’entreprise tout court, et d’autant plus si vous avez l’intention d’avoir un rôle officiel de gérant.
Voici quelques-unes des qualités universelles indispensables : savoir se projeter dans l’avenir, être capable de s’adapter aux imprévus, pouvoir gérer des crises et analyser les évolutions du marché, montrer de la détermination et de la réactivité, avoir une bonne capacité de décision et d’action, montrer de la résilience et de l’humilité, etc.
Si vous n’avez pas vraiment ce profil, mais que la reprise est un projet qui vous tient à cœur, n’hésitez pas à suivre des formations en développement personnel.
Erreur 4 : ne pas créer de lien de confiance avec le cédant
Lors d’un processus de reprise, une grosse partie de la négociation ne repose pas sur des éléments techniques ou administratifs, mais sur un simple rapport humain. En d’autres termes, la psychologie est aussi importante que les chiffres.
Le cédant, même inconsciemment, juge le caractère du repreneur potentiel, son savoir-être, les signaux invisibles qu’il envoie, etc. Il est donc indispensable qu’un repreneur sache créer un vrai lien de confiance. Pour cela, il doit poser les bonnes questions, mener l’entretien subtilement, faire écho aux valeurs du cédant et avoir une stratégie claire pour l’entreprise. C’est un sujet essentiel qui se prépare en amont et qui demande un bon équilibre entre maîtrise du dossier et charisme personnel.
Ces erreurs ne sont pas exhaustives, mais ce sont les plus courantes : en les évitant, vous allez vous mettre dans les meilleures dispositions possibles pour que votre projet de reprise soit un succès.